Promouvoir l’éducation au développement durable

Comment permettre aux personnes de tous âges et de tous horizons à comprendre les défis auxquels notre monde est confronté aujourd’hui et à agir de manière responsable ? Cette question est au coeur du Programme d’action global de l’UNESCO pour l’éducation au développement durable (EDD) qui vise à intensifier l’action en matière d’EDD, en soutien aux Objectifs de développement durable (ODD). C’est aussi la question qui sous-tend le travail de Hard Rain Project, organisation à but non lucratif basée au Royaume Uni, qui a remporté le Prix UNESCO-Japon d’EDD 2017 pour ses projets d’expositions internationaux et innovants Hard Rain et WHOLE EARTH?. Dans le cadre du Programme d’action global, le Prix honore et met en valeur des programmes d’EDD exemplaires. Généreusement financé par le Gouvernement japonais, l’UNESCO récompense chaque année trois gagnants avec 50 000 dollars des États-Unis chacun. Avec le soutien de l’UNESCO, la Délégation permanente du Royaume-Uni auprès de l’UNESCO et la Commission nationale du Royaume-Uni pour l’UNESCO, Hard Rain Project a adapté son exposition WHOLE EARTH? aux ODD, afin de ensibiliser un public encore plus grand aux défis - et solutions - en matière de développement durable. Nous espérons que les superbes images et textes inspireront et inciteront les visiteurs à transformer leurs pensées en actions.

Guide du citoyen sur les objectifs

Bob Dylan avait plus de 50 ans d’avance sur les Objectifs de développement durable. En 1962, il a écrit une chanson intitulée « A Hard Rain’s A-Gonna Fall ». Elle dépeignait une image d’échec, à la fois des gens et de la planète sur laquelle nous vivons, « Où les gens sont nombreux et leurs mains vides/Où le poison envahit leur eau/.../Où la faim est laide, et les âmes oubliées ». À la fin de la chanson, il demandait : « Que vas-tu faire maintenant... ? »* Il a fallu plus d’un demi-siècle aux gouvernements et à leurs peuples – ou aux peuples et à leurs gouvernements – pour répondre à cette question. Mais lorsqu’elle est arrivée, la réponse était radicale, peut-être même révolutionnaire. Le 25 septembre 2015,193 gouvernements ont accepté de faire 17 choses impossibles, de l’élimination de la pauvreté et de la faim à la protection de la planète et à la prospérité pour tous. Des cibles précises ont été fixées pour chaque objectif, et doivent être atteintes en 2030, si ce n’est plus tôt. *Visitez le site hardrainproject.com/film pour écouter « A Hard Rain’s A-Gonna Fall », synchronisée avec des images mettant en lumière les problèmes auxquels les ODD répondent.
Pris au sérieux, les Objectifs de développement durable (ODD) changent tout. Autrefois, dans le jargon des économistes, la planète était divisée entre pays « en développement » et pays « industrialisés ». Or, les ODD considèrent tous les pays des « pays en développement » – développement de nouveaux modes de chauffage, de climatisation, de transport, de fabrication, d’agriculture et de prospérité à faible émission de carbone. Les ODD mettent tous les pays au défi, riches comme pauvres. Atteindre les ODD implique une coopération globale spectaculaire de la part des gouvernements, ainsi que le soutien actif et l’encouragement des citoyens, des écoles et des universités du monde entier. Saisirons-nous cette occasion de transformer la société et d’assurer la sécurité de tous ? Ou préférerons-nous la politique des gestes, fixant des objectifs que nous n’avons pas l’intention d’atteindre ?
© Mark Edwards/Hard Rain Photo Library

Photo: Enfants en route vers une école à « dix centimes par jour » à la Cité Soleil, Port-au-Prince, Haïti

Mettre fin à la pauvreté d’ici à 2030 est un objectif incroyablement ambitieux que les gouvernements se sont fixé. S’ils assurent l’éducation et les soins de santé et élaborent des programmes actifs du marché du travail, ils trouveront parmi les plus pauvres des partenaires énergiques, ingénieux et déterminés, désireux de prouver que ceux qui doutent des ODD ont tort.

Pas de pauvreté

Plus de 700 millions de personnes dans le monde – soit l’équivalent de la population européenne – vivent dans l’extrême pauvreté Si vous voulez avoir une idée de ce qu’est l’extrême pauvreté, débarrassez- vous des toilettes, de la chaudière, des conduites d’eau et de l’éclairage de votre maison. Arrachez la moitié de vos dents. Vous n’avez pas les moyens de consulter un médecin si vous tombez malade, d’acheter des contraceptifs ou d’envoyer vos enfants à l’école. Annulez tout votre temps libre, pour toujours - parce que vous et vos enfants travaillerez toute la journée, tous les jours. La pauvreté est désastreuse pour les gens et pour la planète. En plus d’infliger de graves souffrances aux personnes, elle les empêche de prendre part aux solutions, y compris d’atteindre les Objectifs de développement durable.
Même dans les pays plus prospères, il y a des poches de pauvreté dégradante, surtout là où le fossé entre riches et pauvres se creuse. Les gouvernements ne peuvent pas « résoudre » la pauvreté, mais ils peuvent créer des conditions qui permettent aux gens de se sortir de la misère. Ils peuvent donner à tous accès à un crédit et à l’éducation, par exemple, et faire appliquer des lois équitables. Ils peuvent réduire la bureaucratie et créer des filets de sécurité efficaces pour les plus démunis. Les pays plus riches peuvent ainsi aider les plus pauvres en tenant leurs promesses de créer un ordre mondial qui aide les pays à sortir de la pauvreté, d’accroître l’aide à ces pays et de les aider à s’adapter au changement climatique. La planète est trop petite et interconnectée pour que les riches soient à l’aise et en sécurité, alors que des milliards de personnes souffrent de la pauvreté.

Photo: Mère migrante

Une mère qui essaie d’emmener sa famille en Californie. Dans les années 1930, les tempêtes de poussière du Dust Bowl ont emporté les couches de terre arables dans la région des plaines aux États-Unis, forçant des dizaines de milliers de migrants sur les routes. Dégradation de l’environnement, pénurie d’eau, pauvreté, faim – tous les objectifs sont liés et doivent être abordés ensemble.

Faim « zéro »

La faim dans le monde a reculé ces dernières décennies. Mais alors que l’obésité augmente, quelque 793 millions de personnes continuent d’avoir faim et de souffrir de sous-alimentation – un nombre similaire à celui des personnes extrêmement pauvres, ce qui montre en quoi les ODD sont interdépendants La faim fait mal. Elle vous déchire les entrailles. « La faim ne laisse aucun choix », écrit W.H. Auden. La malnutrition dans la petite enfance entraîne un retard de croissance qui peut estropier le corps et l’esprit à vie. Près d’un quart des enfants de la planète sont rachitiques. Les populations continuent de croître rapidement et la production agricole ne suit pas. Éliminer la faim d’ici à 2030 est un énorme défi.
L’objectif 2 consiste en partie à mettre fin à toutes les formes de malnutrition ; tous les pays doivent trouver des moyens d’empêcher que n’augmente celle qu’est l’obésité. Quelque deux milliards d’adultes sont en surpoids ou obèses et 41 millions d’enfants souffrent d’embonpoint, selon le Rapport sur la nutrition mondiale 2017, qui ajoute que 88 % des pays sont confrontés à deux ou trois formes de malnutrition, ce qui représente un lourd fardeau. En modifiant le génome de cultures vivrières, on peut améliorer les rendements. Voulons-nous le faire ? Les gouvernements doivent consacrer davantage d’efforts à la recherche agricole et abolir les subventions perverses qui aident les agriculteurs les plus riches du monde à mieux concurrencer les plus pauvres d’Afrique et d’Asie. Tous les agriculteurs doivent avoir accès au crédit, aux marchés et à l’assurance-récolte. Enfin, nous devons arrêter de gaspiller la nourriture. Environ un tiers de celle produite sur Terre, d’une valeur d’environ 1 000 milliards de dollars, est gaspillé dans les systèmes de production et de consommation.

Photo: Assistante sanitaire bénévole pesant un bébé à Mexico

On a là un exemple de la façon dont les gens transforment leur communauté, partout dans le monde. Ces pionniers montrent ce qu’il faut faire, mais il faut que les gouvernements amplifient ces projets locaux. L’objectif 3 appelle à assurer des soins de santé universels pour que chacun puisse vivre bien – certainement un droit humain fondamental au XXIe siècle.

Bonne santé et bien-être

Les chiffres des infections par le VIH et la tuberculose sont en baisse, mais les décès dus à des maladies non transmissibles telles que le cancer et le diabète sont en hausse Plus de 36 millions de personnes vivent avec le VIH parce que de nouveaux médicaments augmentent les taux de survie. Des gens, en outre, continuent de se tuer par le tabac et l’alcool. En 2012, on a imputé à ce dernier 3,3 millions de décès, l’Europe et l’Asie centrale ayant la plus forte consommation. Le fait que le suicide représente plus de 8 % des décès dans le monde montre que la santé mentale est aussi importante que la santé physique.
En 2015, 303 000 mères sont décédées de complications dues à la grossesse ou à l’accouchement. Or, en Afrique subsaharienne, où ces taux de mortalité sont deux fois plus élevés que le taux mondial, et en Asie du Sud, seules la moitié des naissances sont assistées par du personnel de santé qualifié. Des soins de santé universels, cible visée par cet objectif, empêcheraient les gens de tomber dans la pauvreté à cause de la maladie et leur permettraient de mener une vie plus saine et plus productive. Or, le financement des soins de santé dans de nombreux pays pauvres et à revenu intermédiaire est dominé par des dépenses personnelles élevées, les patients payant directement au point de service plutôt que par le biais d’impôts ou d’assurances. Cela empêche les gens d’obtenir les soins dont ils ont besoin.
© Mark Edwards/Hard Rain Photo Library

Photo: Cours de lecture à l’école rurale de Rishi Valley, en Inde

Fondée par J. Krishnamurti en 1926, l’école est devenue le centre d’un réseau croissant d’écoles satellites pour les villages environnants. Chaque école est située dans un espace public vert, avec des installations qui desservent l’ensemble de la communauté. En Inde, plus de 200 000 écoles publiques ont adopté ce concept, montrant comment une idée mise en pratique dans un petit village peut prendre son envol une fois que les responsables s’en inspirent.

Éducation de qualité

Moins de la moitié des enfants d’Afrique subsaharienne achèvent le premier cycle de l’enseignement secondaire, contre seulement 75 % dans le monde. Ne pas recevoir d’éducation au XXIe siècle revient généralement à être condamné à la pauvreté. Davantage de jeunes terminent le premier cycle du secondaire ; dans de nombreux pays, les jeunes citadins sont presque trois fois plus susceptibles que les enfants des campagnes d’effectuer neuf années de scolarité. Pourtant, en 2014, 61 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire n’étaient toujours pas scolarisés et, à mesure qu’ils vieillissent, les enfants des pays pauvres sont moins susceptibles de s’inscrire.
Investir dans l’éducation est la meilleure façon de créer de la richesse nationale – et de la richesse personnelle pour les bénéficiaires. Or, les enfants ne votent pas. C’est pourquoi peu de gouvernements investissent suffisamment, bien que l’on dispose de plus en plus d’outils éducatifs – ordinateurs, Internet, cours en ligne – sophistiqués. En outre, quand les économies souffrent, les budgets de l’éducation diminuent. Partout. Dans de nombreux pays, il n’y a pas assez de données pour savoir combien d’enfants sont scolarisés, ou comment cela se passe. L’objectif 4 appelle également à l’éducation au développement durable, que l’UNESCO encourage dans le cadre d’un programme global.
© Mark Edwards/Hard Rain Photo Library

Femmes lors d’une réunion de village, en Inde

Dans une grande partie du monde majoritairement rural, ce sont principalement les femmes qui travaillent, tandis que les hommes prennent la plupart des décisions. Aujourd’hui, cependant, ces femmes prennent davantage en main leur vie et leurs moyens d’existence. Le progrès durable ne peut pas être atteint sans une participation réelle des hommes et des femmes à la prise de décisions. Que peuvent faire les citoyens et leurs gouvernements pour accélérer la transition vers l’égalité des sexes?

Égalité entre les sexes

Quelque 150 pays ont au moins une loi qui traite différemment les femmes et les hommes ; 63 pays en ont au moins cinq La violence contre les femmes existe partout, mais dans 49 pays, la violence domestique n’est même pas illégale ; dans 45 pays, il n’existe aucune loi contre le harcèlement sexuel et dans 112, le viol conjugal n’est pas une infraction pénale. Les mariages précoces peuvent priver les femmes (et les filles) d’accès à l’éducation et aux opportunités d’emploi. L’objectif 5 veut éliminer cette pratique. Il veut également voir reconnaître la valeur du travail non rémunéré des femmes et les voir pleinement participer à tous les niveaux de gouvernement.
En 2016, les femmes n’occupaient en moyenne que 23 % des sièges parlementaires dans le monde, contre 12 % en 1997. L’écart entre les sexes en matière d’emploi, d’influence politique et de ressources isole et prive les femmes de tout pouvoir. Dans les pays pauvres, des interventions relativement simples telles que l’amélioration de l’accès des femmes à l’Internet peuvent faire une grande différence et leur permettre de participer à des réseaux, à l’éducation et à la recherche d’emploi. Les pays qui maintiennent largement les femmes hors du processus de développement économique ont du mal à se développer économiquement.

Photo: Des enfants captent l’eau de pluie, au Lesotho

Il y a assez d’eau douce sur la planète pour atteindre l’objectif 6 ; l’échec n’est donc pas permis. Pourtant, en raison d’une mauvaise gestion économique ou du manque d’infrastructures, des millions de personnes – principalement des enfants – meurent chaque année de maladies liées à un approvisionnement en eau et à un assainissement inadéquats. Nous savons comment installer des toilettes et apporter l’eau à chaque communauté. Les gouvernements atteindront-ils cet objectif d’importance vitale ?

Eau propre et assainissement

L’eau est pleine de paradoxes – c’est la substance de la vie, mais parce qu’elle est bon marché (gratuite, même), elle est souvent gaspillée. Elle est abondante et, pourtant, les réserves se font de plus en plus rares : la quantité moyenne mondiale d’eau disponible par habitant a diminué de moitié ces 50 dernières années Aujourd’hui, un milliard de personnes manquent d’eau potable salubre. En 2050, 45 % de l’humanité vivra dans des pays en pénurie chronique d’eau. L’eau est précieuse, mais gaspillée et polluée. L’eau sale propage la maladie : chaque jour, 5 000 enfants meurent des suites d’une mauvaise qualité de l’eau et d’un mauvais assainissement. Le changement climatique déplace l’eau douce disponible vers d’autres endroits ; il faut donc construire de nouveaux systèmes d’approvisionnement en eau. Dans l’industrie, ce qui consomme le plus d’eau, c’est le refroidissement des centrales thermiques, et les systèmes de captage et de stockage du carbone ont besoin de grandes quantités d’eau – deux raisons de plus pour passer de l’énergie carbonée aux énergies renouvelables.
Les deux tiers de l’eau prélevée dans la nature servent à la culture. Cela assèche le paysage, vide les zones humides et détruit les pêcheries. Il existe des solutions innombrables, grandes et petites. On dispose de systèmes d’assainissement qui utilisent peu ou pas d’eau. L’irrigation goutte-à-goutte, plutôt que d’inonder les champs, peut réduire la consommation d’eau de 60 % ou plus (certains agriculteurs indiens fabriquent leurs propres systèmes à partir d’emballages en plastique). Une fois que les agriculteurs ont appris à mesurer et à évaluer leur consommation d’eau, ils ont tendance à en consommer moins. Enfin, une tarification efficace de l’eau peut aider les gens et les entreprises à comprendre sa valeur. Notre planète n’a probablement ni plus, ni moins d’eau qu’auparavant, mais les gens sont plus nombreux et en consomment bien plus.
© Hartmut Schwarzbach/Argus Fotoagentur GbR

Photo: Nettoyage de panneaux solaires dans le village de Waat, au Soudan du Sud

L’énergie durable transforme les vies, les économies et la planète. La transition vers les énergies renouvelables est au cœur de presque chaque défi et occasion que le monde doit relever et saisir aujourd’hui. Les obstacles à la réalisation de l’objectif 7 ne sont pas tant technologiques qu’économiques, juridiques et réglementaires. C’est l’occasion, pour les économistes et les législateurs, de nous montrer qu’ils peuvent collaborer afin de développer le cadre juridique requis pour atteindre cet objectif.

Énergie propre et d’un coût abordable

En 2014, près de 1,1 milliard de personnes n’avaient pas accès à l’électricité, et plus de 3 milliards n’avaient pas accès à un combustible propre et à des cuisinières améliorées L’électricité offre des possibilités aux petites entreprises et permet de gagner un revenu. Grâce à elle, les devoirs sont faits et elle donne accès au monde extérieur et à tout ce qu’il offre. L’offre est presque partout supérieure à la demande, sauf en Afrique subsaharienne, où 154 millions d’habitants de plus qu’en 1991 ont manqué d’électricité en 2014. L’énergie solaire se répand dans les zones rurales, mais repose encore sur des systèmes peu coûteux et pas très efficaces. Cependant, étant donné les grandes distances d’Afrique et d’Asie, peut-être le meilleur espoir est-il de passer du kérosène aux énergies renouvelables en sautant les grands réseaux.
Les combustibles de cuisson propres et les poêles améliorés sont bien plus sains et respectueux de l’environnement que leurs substituts. En 2014, pourtant, près d’une personne sur quatre dans le monde n’avait pas accès à ce type de combustible ou de technologie. En Europe, on parle d’un réseau intégré associant l’Afrique du Nord, avec 100 % de l’électricité qui proviendrait d’énergies renouvelables d’ici à 2050. Les obstacles ne sont pas tant technologiques qu’économiques, juridiques et réglementaires.

Photo: Poêle de cuisine polluant, au Bangladesh

L’exposition à la fumée de poêles de cuisine traditionnels et de feux ouverts, principal moyen de cuisson et de chauffage pour près de 3 milliards de personnes, cause chaque année plus de 4 millions de décès prématurés, dont 122 000 au Bangladesh. Avec des poêles et des combustibles plus propres et plus efficaces, on peut également freiner la destruction des forêts et le changement climatique. Pas d’excuse, donc, pour manquer cet objectif.

Travail décent et croissance économique

Environ 60 % des personnes de 15 à 24 ans dans le monde sont sans emploi L’objectif 8 est complexe. Il s’agit de dissocier la croissance économique de la destruction de l’environnement, de créer des emplois, en particulier pour les jeunes, d’intensifier la croissance économique des pays les plus pauvres et d’élargir l’accès aux banques et autres services financiers. Comment les gouvernements et les banquiers du monde vont-ils relever ce défi ? Nous avons besoin d’une nouvelle forme de science économique, fondée non pas sur le règne des marchés, qui ne sont rien d’autre que des créations humaines, mais sur la valeur réelle d’un climat propice. Un climat qui nous donne de l’eau propre, une abondante couche arable et des écosystèmes florissants – qui soutienne la vie sur terre.
Il existe des modèles d’une « nouvelle économie » qui renforce l’aptitude du système financier à mobiliser des capitaux en faveur d’une économie plus verte et plus inclusive. Les gouvernements ont tardé à la soutenir. Dans environ 80 % des pays pauvres, la croissance économique s’accompagne d’une destruction de l’environnement, en particulier sous la forme de risques sanitaires dus à la pollution de l’air intérieur et à l’insalubrité de l’eau.
© Mark Edwards/Hard Rain Photo Library

Atelier en Bolivie

De petites entreprises comme cet atelier en Bolivie stimulent la croissance et procurent collectivement des emplois à une grande partie de la population des pays pauvres. Pour parvenir à un développement durable, il est essentiel d’investir dans les transports, l’irrigation, l’énergie et les technologies de l’information et de la communication.

Industrie, innovation et infrastructure

La valeur que l’industrie ajoute aux économies nationales décline dans le monde entier depuis plus de deux décennies La production manufacturière diminue dans une grande partie du monde à mesure que le secteur des services progresse. Il y a cependant, dans les pays en développement, un grand besoin de l’industrie et des emplois qu’elle procure. Au fur et à mesure que les gens se déplacent vers les villes, il devient de plus en plus crucial de relier la population urbaine aux personnes restant à la campagne pour cultiver de la nourriture. Pourtant, les investissements dans les infrastructures – routes, ponts, systèmes de communication – ne répondent pas aux besoins de nombreux pays, riches et pauvres.
Un autre objectif est de produire plus avec moins de ressources et moins de pollution. Réduire la pollution permet généralement d’économiser de l’argent, car la pollution est un gaspillage des matériaux utilisés dans la fabrication. Créer de nouvelles sources de revenus tout en répondant aux besoins des pauvres peut être rentable. Les entreprises sont en train d’apprendre cela. Dans les pays les plus pauvres, les petites entreprises sont un moteur de croissance. Dans les pays en développement, plus de 90 % des entreprises sont de petites entreprises qui emploient des millions de personnes. Elles ont besoin, cependant, de lois raisonnables, d’un accès au crédit et de systèmes judiciaires qui fonctionnent rapidement et bien. L’innovation exige des prix qui reflètent les coûts réels – celui des émissions polluantes, par exemple, dans le prix des combustibles fossiles.

Photo: Deux familles moyennement aisées avec tous leurs biens devant leur maison : la famille Namgay, au Bhoutan, et la famille Skeen, aux États-Unis

L’inégalité entre les pays est illustrée de façon frappante par ces deux photographies. Imaginez une troisième image, où la quantité de biens serait « juste comme il faut ». Y aurait- il une voiture, deux voitures ou seulement des bicyclettes ? Un ordinateur par personne ? Un téléviseur par personne ? Comment faut-il que les appétits et les technologies évoluent pour que 9 milliards de personnes puissent vivre selon les moyens de notre petite planète ?

Inégalités réduites

Dans certains des pays les plus riches, le revenu des 40 % les plus pauvres est inférieur au revenu national moyen Le développement durable ne peut se faire sans droits humains, le plus important étant une large participation à tous les niveaux décisionnels. Il exige également que les individus et les organisations qu’ils forment aient le droit d’être consultés dans la prise de décisions, le droit à l’information nécessaire pour prendre de bonnes décisions et le droit à des recours judiciaires et à réparation. Ce sont là les droits qui constituent la base d’un développement humain et planétaire durable.
La mise en place et la protection acharnée de ces droits aiderait grandement à atteindre certaines des cibles de l’objectif 10. Il s’agit notamment d’une croissance soutenue des revenus des 40 % les plus pauvres de chaque pays et d’une réduction des coûts migratoires et des frais de transfert d’argent, étant donné l’importance de ces transferts pour les pays et familles pauvres. L’objectif appelle à réformer « l’aide internationale » : moins pour les institutions et plus pour ceux qui en ont le plus besoin, comme les réfugiés et les victimes de crises humanitaires.
© Mark Edwards/Hard Rain Photo Library

Photo: Réfugiés écologiques ruraux vivant à la périphérie de Mexico

Deux milliards de personnes passent actuellement de la vie rurale à la vie urbaine. Les municipalités peuvent-elles collaborer avec les familles pour tirer le meilleur parti du développement auto-organisé et améliorer rapidement les pires situations, première étape de la création de villes stables et sûres ? Les objectifs relatifs au développement rural, aux soins de santé, à la sécurité des foyers et à la résilience des communautés sont interdépendants et il faut les aborder ensemble.

Villes et communautés durables

Le nombre de citadins augmente de 2 % par an dans le monde et les zones urbaines ont du mal à se maintenir en termes d’infrastructure, d’équipements et de gouvernance participative Les villes peuvent, par des économies d’échelle et la planification, être un puissant moteur de progrès durable. De nombreuses villes, cependant, se développent trop vite pour pouvoir se planifier et les migrants font, avec des moyens limités, leur propre planification, emménageant dans des logements exigus et insalubres dans des bidonvilles. Ceux-ci n’offrent ni sécurité juridique, ni accès à l’eau et à l’assainissement. Plus de la moitié des citadins d’Afrique subsaharienne vivent dans des bidonvilles et, dans certains pays, ce pourcentage augmente.
Les autorités municipales doivent travailler avec les habitants de ces quartiers pour tirer le meilleur parti de ce développement auto-organisé et résoudre rapidement les pires problèmes. Il leur faudra gérer la pollution atmosphérique et les déchets qui rendent de nombreuses villes en croissance rapide malsaines et dangereuses. Il est également urgent de s’entendre sur ce qui constitue une ville. Les pays et les organisations ont des limites numériques différentes, de sorte qu’il n’existe pas de définition internationale concertée de ce que signifie urbain .

Photo: 7 jours de déchets

La plupart d’entre nous se sentent coupables de la quantité de déchets que nous créons. Après avoir appris que l’Américain moyen produisait environ 2 kg de déchets par jour (soit le double de la quantité produite en 1960), Gregg Segal a entrepris de lancer un projet qui montrerait à quoi ressemblent sept jours de déchets pour différentes personnes. À quoi ressemblerait votre empreinte ? Comment pouvons-nous tous réduire nos déchets ?

Consommation et production responsables

Au cours des 50 dernières années, les humains ont consommé davantage de ressources que dans toute l’histoire humaine précédente Cela ne peut pas continuer. Une économie basée sur une croissance constante détruira une planète aux ressources limitées. Plus des trois quarts de la population mondiale vivent dans des pays où la consommation nationale a dépassé la capacité biologique de leur pays. Les gouvernements, cependant, ne mesurent pas l’épuisement des ressources naturelles et les dommages causés par la pollution. C’est ainsi que de nombreux pays sont en train de miner la base productive de leur économie. Non seulement, ce n’est pas soutenable, mais cela rendra impossible, à terme, même ce type de croissance.
L’objectif 12 appelle également à une réduction drastique des déchets alimentaires, à davantage de recyclage et de réutilisation et, pour les grandes entreprises, à un fonctionnement plus durable. En 2016, une cinquantaine de pays disposaient de réglementations et de politiques encourageant ou obligeant les entreprises à rendre compte de leurs pratiques de développement durable. Seulement cinquante. Nous devons inventer un monde dans lequel toute l’énergie sera renouvelable, tous les gadgets conçus pour produire leur propre énergie, tous les produits conçus pour durer plus longtemps et être facilement recyclés en fin de vie. Un monde où notre désir naturel de nouveauté et le plaisir des choses seront compatibles avec un monde de 9 milliards et plus d’individus. Imaginez un monde que nous concevons sans déchets et bâti sur un avenir sûr.

Photo: Calotte glaciaire d’Austfonna, dans l’archipel du Svalbard, Norvège

La surveillance de phénomènes liés au climat tels que l’amincissement rapide d’une calotte glaciaire arctique isolée sur l’île norvégienne de Nordaustlandet est aujourd’hui cruciale et le sera encore plus dans les décennies à venir.

Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques

Les changements climatiques actuels et leur accélération prévue risquent d’anéantir tout progrès accompli au titre des 16 autres objectifs, d’éroder les acquis du développement et de plonger 100 millions de personnes dans la pauvreté d’ici à 2030 Nous n’avons pas à limiter l’énergie que nous utilisons, nous devons changer la façon dont elle est produite. Lorsque le débat sur le climat a véritablement commencé, dans les années 1980, il n’était question que d’économie du carbone. Les énergies renouvelables étaient des gadgets onéreux. Cela a radicalement changé. Les énergies solaire et éolienne ont un sens économique. L’économie du carbone se meurt d’elle-même, mais bien trop lentement.
Nous n’atteignons pas les objectifs convenus en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Les changements climatiques d’origine humaine modifient la disponibilité en eau, dégradent les écosystèmes, détruisent la biodiversité et acidifient les océans. Les catastrophes qu’ils produisent remplissent nos journaux et nos écrans de télévision. Ils pourraient réduire de moitié le rendement des cultures non irriguées dans de nombreux pays d’Afrique d’ici à 2020, ce qui constituerait une énorme catastrophe humaine dans un avenir très proche. Il n’y a pas « une » solution – il y en a des milliers. Cela va des petits actes individuels aux grands changements de politique gouvernementale, de nouvelles formes radicales de gouvernance et de coopération mondiales à de systèmes énergétiques nouveaux et renouvelables, de systèmes de plafonnement et d’échange pour du carbone à de nouvelles normes et de nouvelles technologies – nous aurons besoin de tout cela. Un changement de mentalité doit conduire ces changements et d’autres dans notre façon de vivre, partout dans le monde.
© Tom Campbell/SOSF

Photo: Grand requin blanc pris involontairement dans un filet dérivant en eau profonde, à Santa Barbara, États-Unis

Dans certaines pêcheries, le pourcentage de prises accessoires dépasse largement celui de captures cibles. Il faudrait travailler bien plus avec l’industrie de la pêche pour trouver les solutions les plus pratiques à ces prises. Et le plastique ! Greenpeace estime que 12,7 millions de tonnes de plastique – bouteilles, sacs, microbilles – finissent chaque année dans nos océans. L’appui du public à une action dans ce domaine suscite de nouvelles approches, rappelant que les gouvernements agiront lorsque nous, citoyens, leur enverrons un message fort.

Vie aquatique

Près de 90 % des stocks mondiaux de poissons marins sont soit pêchés au maximum, soit surexploités La pêche sauvage est mal réglementée et les lois qui la régissent sont mal appliquées. Pourtant, les gouvernements ne peuvent s’empêcher de continuer à subventionner leurs flottes de pêche. Les fermes piscicoles, qui fournissent environ la moitié de l’offre mondiale de fruits de mer, se développent, mais elles ont besoin d’océans sains qui ne soient ni trop pollués, ni acides. La pisciculture terrestre est restreinte par les ressources limitées en eau douce de la planète. Plus de nourriture doit provenir des – être cultivée dans les – océans. Or, entre 2008 et 2013, les deux tiers environ des océans de la planète ont montré des signes d’impacts humains accrus.
Il est effarant de voir que 98 % des océans sont menacés par de multiples phénomènes tels que l’élévation des températures de surface, l’acidification et l’intensification du rayonnement ultraviolet. Les solutions sont simples – contrôler la pollution et la pêche – mais complexes : de meilleures données pour que nous sachions ce qui se passe dans nos mers, une meilleure application des règles et traités existants et de nouvelles réglementations et conventions.

Photo: Forêts coupées à blanc dans l’État de Washington, États-Unis

Il est impossible d’attribuer une valeur monétaire à la capacité qu’ont les forêts et les océans d’emprisonner le carbone et de le garder hors de l’atmosphère. Quand les scientifiques essaient, cependant, ils arrivent à des chiffres bien plus importants que les économies mondiales. Cette vérité devrait nous inciter à inclure des services écosystémiques dans notre planification financière et économique, en budgétisant bien plus d’investissements dans la conservation, qui commenceront à porter leurs fruits immédiatement et seront bien plus importants

Vie terrestre

Les forêts ont disparu à un rythme annuel moyen de plus de 50 000 kilomètres carrés ces 25 dernières années – soit une superficie supérieure à celle de la Suisse tous les 12 mois Une grande partie de l’objectif 15 concerne la protection des forêts, qui couvrent environ un tiers des terres dans le monde. Elles absorbent le carbone, libèrent de l’oxygène, abritent la biodiversité et procurent un abri et des moyens d’existence à quelque 300 à 350 millions de personnes. Les forêts et les arbres contribuent à atténuer le changement climatique, améliorent la fertilité des sols, conservent l’humidité du sol et stimulent la production alimentaire. Nous les abattons. Pourtant, les terres déboisées et autrement dégradées peuvent retrouver une productivité durable et même devenir des réserves protégées et des couloirs fauniques.
La moitié de la couche arable de la planète a disparu ces 150 dernières années. L’érosion, cependant, n’est pas le seul problème. Le sol peut devenir trop salé pour faire pousser des cultures, souvent en raison d’une irrigation excessive. Les tracteurs le compactent. Les éléments nutritifs s’échappent des sols surexploités. Les pesticides peuvent, dans le sol, tuer les « bonnes bestioles » qui l’aèrent et le gardent poreux afin que l’eau de pluie puisse atteindre les racines. L’érosion peut également accroître la pollution et la sédimentation des cours d’eau, obstruer ces derniers et provoquer le déclin de poissons et d’autres espèces. Les terres dégradées retiennent généralement moins d’eau, ce qui peut aggraver les inondations. En utilisant les terres de façon viable, on peut contribuer à réduire l’impact de l’agriculture et de l’élevage, et à prévenir ainsi la dégradation et l’érosion des sols et la perte de terres précieuses par la désertification.
© Mark Edwards/Hard Rain Photo Library

Photo: Exploitation illégale de bois dur au Nigéria

Rien, dans la valeur de ce bois, ne va aux villageois qui vivent dans les forêts. Ce n’est là qu’un petit exemple de la perte estimée à 1,26 billion de dollars imputable chaque année à la corruption, aux pots-de-vin au vol et à l’évasion fiscale dans les pays en développement. Le mouvement de masse contre la corruption en Inde montre à quel point les citoyens sont capables de susciter le changement. Ce mouvement peut-il se propager dans le monde et favoriser une gouvernance juste, transparente et responsable ?

Paix, justice et institutions efficaces

La corruption active et passive est omniprésente, mais bien plus fréquente dans les pays pauvres L’objectif 16 consiste à combattre la corruption, à réduire le nombre de morts violentes, à prévoir effectivement des budgets pour le développement et à associer les gens à la gouvernance juridique. Dans de nombreux pays d’Afrique, moins de 10 % des naissances en milieu rural sont enregistrées, ce qui rend impossible la collecte d’autres statistiques précises. Les réalités sont globales, mais les systèmes politiques pour les gérer sont nationaux. Les gouvernements sont inefficaces pour établir des liens et communiquer avec leurs citoyens les plus pauvres, qui ont tendance à être les véritables décideurs du développement durable, et ils s’interrogent sur la nécessité d’abattre cet arbre, de payer ce pot-de-vin. Serait-il possible d’éduquer les électeurs aux questions de développement durable afin qu’ils puissent encourager leurs gouvernements à s’en soucier ?
Certaines des pensées les plus originales sur l’avenir de l’humanité viennent des philosophes. Ils soulignent que toute action sur, disons, le changement climatique doit être enracinée non pas dans la science, l’économie ou la politique, mais dans l’éthique. La génération actuelle qui dirige les gouvernements et les entreprises ne bénéficierait pas d’un passage au développement durable. Elle paierait et les générations futures en bénéficieraient. Les êtres humains sont-ils une espèce assez avancée pour créer « la paix, la justice et les institutions efficaces » de l’objectif 16 que le développement durable exige, même s’il s’agit d’une tâche multigénérationnelle ?

Photo: Bulldozer abandonné au Burkina Faso

Les tropiques ruraux sont jonchés de tracteurs en panne et d’autres pièces de machinerie qu’aucun mécanicien local ne peut entretenir ni réparer. Les pays donateurs tendent à donner davantage ce que fabriquent leurs entreprises que ce dont les bénéficiaires ont besoin. Les pays ne sont pas toujours bons dans la distribution d’aide ; ils sont pires dans la création d’un système commercial mondial qui aiderait les pays pauvres à se développer. Les électeurs des pays donateurs soutiendront-ils de nouveaux partenariats pour le développement qui permettraient d’économiser de l’argent et de rendre le monde bien plus viable ?

Partenariats pour la réalisation des objectifs

Seul six des 30 pays donateurs en 2015 ont dépassé l’objectif convenu en matière d’aide au développement

L’objectif final est d’accroître les flux d’aide internationale, de gérer les crises de réfugiés, d’accroître les investissements étrangers directs dans les pays plus pauvres, de financer les infrastructures grâce aux partenariats public-privé et même d’élargir l’accès à Internet, maintenant utilisé par quelque 44 % de la population mondiale. L’utilisation accrue des technologies de l’information dans les pays plus pauvres améliorera les capacités des populations de ces pays à utiliser le meilleur de la science, de l’innovation et de la technologie pour le développement durable.

Mais l’objectif 17 ne traite pas de la nécessité de nouveaux partenariats radicaux – des collaborations inhabituelles entre gouvernements, entreprises, institutions des Nations Unies, fondations et organisations non gouvernementales pour gérer les grands défis auxquels la planète est confrontée. De nouvelles formes de communication et de nouvelles façons de penser rendent ces partenariats réalisables et rentables.

Qu’allez-vous faire ?

Le Sommet de la Terre de Rio, en 1992, qui a placé le développement durable sur la carte de la politique internationale, comportait une audition mondiale d’enfants lors de laquelle des jeunes ont formulé, à l’égard de leurs aînés et supérieurs, des exigences « naïves, » comme mettre fin à la pauvreté et protéger l’environnement. Une Canadienne de 12 ans s’est même adressée aux délégués en plénière, exigeant que les gouvernements agissent de façon responsable. Elle a conclu par ces mots : « Mon père dit toujours ’Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis’. Eh bien, ce que vous faites me fait pleurer la nuit. » Aujourd’hui, les gouvernements ont écouté les enfants et fixé ces mêmes objectifs qu’ils réclamaient à l’époque. Ces enfants sont maintenant d’âge mûr, l’âge d’un grand nombre des adultes qu’ils sermonnaient alors. Que vont-ils faire ? Qu’allons-nous tous faire pour aider les gouvernements à atteindre leurs objectifs ? Comme l’a demandé Bob Dylan : « Que vas-tu faire maintenant ? »
Trouvons tous nos propres moyens de marcher doucement sur la planète tout en nous lançant fermement dans la politique. Préparez de délicieux repas sans viande, faites du vélo, plantez des arbres, rejoignez un groupe d’écologie et faites-vous de nouveaux amis. Amusez-vous en soignant la planète. Vous et vos amis pourrez ensuite jeter votre énergie et vos idées dans les différents systèmes politiques qui vous entourent – au niveau local, national et international. Vous aurez alors lancé un mouvement qui se répercutera dans le monde. Les gouvernements ont fait le bon choix en souscrivant aux objectifs de développement durable. Soutenons-les, encourageons-les et critiquons-les, faisons entendre nos voix d’une manière nouvelle qui dépasse le vacarme quotidien de la politique et de la finance. Le matériel, la technologie et la science nécessaires à la réalisation des Objectifs de développement durable sont tous là en attente. Changeons d’état d’esprit et finissons le travail.

Remerciements

Nous sommes très reconnaissants à l’UNESCO d’avoir récompensé Hard Rain Project (HRP) avec le Prix UNESCO- Japon d’éducation en vue du développement durable (EDD) 2017 et d’avoir lancé notre Guide du citoyen sur les objectifs. Nous aimerions remercier le Secteur de l’éducation de l’UNESCO à Paris ainsi que Matthew Rabagliati, Chargé de communication et de recherche, et Andrea Blick, Chargée d’accréditation à la Commission nationale du Royaume-Uni pour l’UNESCO à Londres, pour nous avoir aidés à compléter cette exposition. Nous souhaiterions également remercier Dag Jonzon et l’Agence suédoise de coopération internationale au développement pour avoir soutenu le projet pilote de l’exposition WHOLE EARTH? de HRP, sur lequel est basé le Guide du citoyen sur les objectifs. Un grand merci à Jamie Agombar, responsable du département du développement durable au sein de l’Union nationale des étudiants du Royaume-Uni (NUS) et à son équipe incroyablement créative pour leur soutien à notre travail. NUS est une confédération de 600 syndicats d’étudiants, représentant collectivement sept millions d’étudiants au Royaume-Uni. Ils ont joué un rôle clé dans l’avancement du sujet du développement durable sur l’agenda des universités britanniques. Un grand merci à Jonathon Porritt, à Tim Smit, au professeur Stephen Sterling et à Joan Walley de nous avoir aidés de mille façons. Photos supplémentaires Nous sommes profondément reconnaissants de pouvoir inclure des photos exceptionnelles des artistes suivants, par ordre d’apparition : David Woodfall, Dorothea Lange, Chris Steele-Perkins, Hartmut Schwarzbach, KM Asad, Peter Menzel, Gregg Segal, Michael S Nolan, Tom Campbell et Daniel Dancer. Pour en voir davantage sur leur travail, veuillez visiter les sites web suivants : davidwoodfallimages.co.uk loc.gov/pictures/collection/fsa magnumphotos.com argus-foto.de majorityworld.com menzelphoto.com greggsegal.com wildlifeimages.net tomcampbell.com saveourseas.com artforthesky.com Les statistiques dans l’exposition WHOLE EARTH? viennent de : Banque mondiale. 2017. L’Atlas 2017
Les statistiques dans l’exposition WHOLE EARTH? viennent de : Banque mondiale. 2017. L’Atlas 2017 des Objectifs de développement durable : Indicateurs du développement dans le monde. Washington, DC : Banque mondiale. Les points de vue et les opinions exprimés dans l’exposition WHOLE EARTH? sont l’unique responsabilité des auteurs et n’expriment pas la position de la Banque mondiale. Les droits d’auteur des textes de l’exposition WHOLE EARTH? appartiennent à Hard Rain Project. Nous avons la chance de travailler avec Mike Kenny pour la conception graphique de cette exposition, ainsi que celle de tous nos autres projets. Sa capacité à relier de façon créative mots et images est unique. Hard Rain Project Hard Rain Project est la création du photographe documentaire Mark Edwards. En collaboration avec l’écrivain et conseiller environnemental Lloyd Timberlake aux États-Unis et avec le cinéaste environnementaliste Dag Jonzon en Suède, nous travaillons avec des artistes et des scientifiques de renommée mondiale pour faire connaître les enjeux autour du développement durable aux étudiants et au public. HRP tire son nom de notre première exposition Hard Rain – une collaboration entre Bob Dylan et Mark Edwards basée sur le chef-d’œuvre poétique de Dylan « A Hard Rain’s A-Gonna Fall ». Chaque ligne de la chanson est illustrée avec une photo représentant les défis auxquels nous sommes confrontés au 21ème siècle, allant de l’injustice sociale à notre collision frontale avec la nature. Hard Rain, ainsi que le livre et le film qui l’accompagnent ont été lancés en 2006 à l’Eden Project à Cornwall, en Angleterre. Depuis, quelques 15 millions de personnes sur tous les continents du monde ont vu l’exposition. WHOLE EARTH? a suivi en 2015 et a été montrée dans près de 100 universités et collèges du monde entier. Cette version actualisée met l’accent sur les Objectifs de développement durable. hardrainproject.com Commentaires par e-mail à : [email protected] Pour voir l’archive de Mark, rendez-vous à hardrainproject.com/hrpl Conception graphique : Bailey and Kenny